Se marier, pourquoi ? /Français
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“Se préparer à un projet de famille est un investissement pour le futur”. La voix des participants au congrès de préparation au mariage.
Sera-t-elle la personne qu’il me faut ? La précarité donne-t-elle la possibilité de faire des programmes à long terme ? Pourquoi se marier fait-il peur ? Celui qui a l’intention de construire un futur à deux aujourd’hui doit affronter des choix, des difficultés, des doutes. Un parcours en montée et un rapprochement avec d’autres couples peut aider à vivre son propre choix de manière responsable.
Il y a beaucoup de jeunes qui sentent l’exigence d’une préparation. Inès, espagnole, travaille dans le domaine de la mode, même si elle a été licenciée depuis peu ; Elle va se marier en juillet prochain avec Alejandro, commerçant. Ils sont de Madrid, il a entendu parler du cours par d’autres qui en avaient fait l’expérience : « Investir pour notre futur vaut plus que tout, voilà pourquoi nous avons tout fait pour y être ». Vu le coût élevé du voyage, un couple de Brésil a demandé que leur cadeau de mariage soit anticipé.
Ce sont des jours de réflexion profonde et d’échanges sur différents thèmes grâce à des témoignages, des exposés faits par des experts, des ateliers qui abordent la vie de couple et de famille sous divers aspects: économie, vie professionnelle, sobriété, communication, affectivité, responsabilité parentale. « De tels sujets nous forment en tant que future famille – continue Inès – et favorisent notre connaissance réciproque. C’est vraiment « ce » que nous voulons ? »
Plus de 200 fiancés se sont rencontrés à Castelgandolfo, avec traductions simultanées en dix langues, pendant le congrès annuel des Familles Nouvelles, qui s’occupe de la formation des fiancés même au niveau local et régional.
La culture moderne centrée sur le bien-être personnel, n’encourage pas le mariage qui implique un lien pris devant la société, demande un engagement et même quelques renoncements. Mais le tissu social et familial donne du poids à la relation et au partage entre familles, chaque « cellule » est une ressource pour les autres.
« La reconnaissance légale est importante pour moi », dit Adolfo qui fréquente Antonella depuis dix ans, ils vivent ensemble depuis cinq ans ; en avril ils se marieront selon un rite mixte parce que lui n’est pas croyant et elle catholique. « Je me demandais si cette différence de conviction aurait entraîné des problèmes entre nous, mais par la suite nous avons appris à nous accueillir et la diversité de l’autre s’est avérée être un stimulant. Puis l’année dernière je suis tombée malade, continue-t-elle. Cette épreuve a fortifié la relation entre nous et nous a orientés à faire ce pas vers le mariage.»
“ Du point de vue économique, pour nous la situation est incertaine parce que j’ai un contrat comme employée jusqu’en février, ensuite on ne sait pas – explique Ana de Belgrade – alors qu’Alexandre, son ami, joue du violon dans un orchestre. « Nous avons compris qu’on peut chercher de petites solutions économiques et voir ce qui est vraiment utile ». Trois couples serbes sont arrivés ensemble, des couples mixtes: l’un est catholique et l’autre orthodoxe. « Notre désir est de comprendre comment vivre le mieux possible la différence entre nous pour qu’elle devienne une richesse et non un obstacle ».
L’expression “pour toujours” peut aussi faire peur – dit une des familles du staff organisateur du congrès – « mais elle n’est pas synonyme de perfection. La perfection consiste plutôt à toujours recommencer chaque fois qu’il y a un coup d’arrêt ou une difficulté dans la relation ». « Un mariage n’est pas réussi uniquement parce qu’il dure, mais sa qualité est importante. Rester ensemble et savoir s’aimer pour toujours est le défi des époux chrétiens » avait dit le pape François aux fiancés à l’occasion de la fête de Saint Valentin».
« Dans le mariage les époux ne se donnent pas quelque chose, mais eux-mêmes dans un jeu continuel d’unité et de distinction – ainsi s’exprimait Chiara Lubich à Lucerne en 1999 – et dans ce dynamisme se cache leur futur, un futur qui les conduit au-delà d’eux-mêmes, en particulier lorsqu’ils engendrent de nouvelles vies et de cette communion plus ample la famille devient génératrice de socialité ».
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